15 septembre 2013 7 15 /09 /septembre /2013 17:32

Entretiens avec Nareth Ly

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Histoire de Papa

 

" Grand-mère vivait à Mocay, où elle revendait du poisson. Elle s'était séparée de son mari et élevait seule ses deux fils et ses trois filles adoptives. Grâce à une réponse juste qu'il donna sur l'exposition de Vincennes -dont il avait entendu parler par hasard dans une gazette française-, mon père fut reçu à un concours de recrutement des officiers de santé. On lui offrit une bourse pour étudier la médecine à Hanoi. Il s'était fiancé avant son départ avec la fille des voisins de grand-mère, qui étaient des gens plutôt aisés...mais il était vraiment amoureux ! Malheureusement, au cours de sa deuxième année d'étude, papa fut frappé d'une crise d'appendicite. Il demanda d'urgence 40 000 dongs à grand-mère pour régler les frais médicaux. Loin de posséder autant d'argent, elle alla demander de l'aide aux futurs beaux-parents de mon père... qui refusèrent net ! Grand-mère dut revendre toute sa cargaison de poissons. Il ne lui restait plus rien. Aussi, lorsque papa rentra au pays avec son diplôme d'« Officier de santé », il rompit immédiatement ses fiançailles !

 

Il partit ensuite à Saigon chercher du travail. La société y était nettement plus conservatrice : les jeunes filles étaient encore chaperonnées pour sortir et devaient porter le traditionnel ensemble tunique-pantalon. Pour se marier, un garçon devait se renseigner sur les familles qui avaient des filles à marier, puis chercher un ou une entremetteur(se), qui puisse parler de façon convaincante à la famille de la jeune fille. C'est ainsi que mon père épousa ma mère et que je suis née, le 27 février 1937, dans une banlieue de Saigon. Il était alors courant à l'époque de donner aux enfants des prénoms français ; on me nomma donc Henriette. Mais lors de l'indépendance du Vietnam, un décret ordonna à tous les ressortissants vietnamiens d'abandonner leur patronyme français. On me renomma Hoang Hoa (Fleur impériale). Puis lorsque je voulus exercer la médecine à Phnom Penh, je dus à nouveau troquer mon prénom contre un autre, cambodgien cette fois... Et je devins Nareth !

 

Mais revenons-en à papa. Il voulait ouvrir un cabinet à Saigon, mais grand-mère refusa de lui prêter de l'argent car elle estimait qu'il n'était pas encore assez connu dans le quartier. Il lut un jour dans le journal que l'hôpital public de Phnom Penh recherchait des médecins, et décida de partir au Cambodge. Mon petit frère Louis naquit à Phnom Penh. Papa en était fou, il l'adorait plus que moi... On s'installa pendant un temps à Battambang, hélas juste avant que le Siam n'envahisse le Cambodge par cette même région. Papa fut enrôlé de force dans l'armée franco-cambodgienne, en tant que médecin-capitaine. Peu après cet épisode, Louis tomba alors gravement malade. Il mourut en très peu de temps. Papa était désespéré, d'ailleurs il ne s'en remit jamais complètement... Louis fut enterré au Vietnam, à côté de grand-père Hô. Papa décida qu'on rentrerait à Phnom Penh, peut-être pour être plus proche de la tombe de son fils. C'est ainsi qu'il rencontra M. Maskati, un commerçant de tissus et soieries indiennes au marché central, et lui loua l'appartement du n°12 rue Paul Luce. Papa se fit bientôt une clientèle fidèle et plusieurs amis parmi ses confrères. Il m'emmenait tous les jours au centre sportif khmer pour m'apprendre à nager et jouer au tennis. A six ans, je fus inscrite à l'école des soeurs de la Providence. Bref, nous coulions des jours heureux, jusqu'à ce que la vague japonaise déferle sur nous..."

  

L'occupation japonaise

 

Réveil désagréable des Phnompenhois en ce matin du 9 mars 1945, car des tanks japonais avaient été postés pendant la nuit devant les principaux bâtiments publics, leurs canons pointés en direction des entrées principales. Vers 9h, ils sommèrent les occupants de se rendre. Ainsi les Japonais prirent-ils le contrôle de l'Administration.

 

Mon père m'avait mise en demi-pension, du coup je devais rentrer à pieds ce jour-là, suite au couvre-feu imprévu annoncé par des coups de sirène... Je regardai aux environs : aucune âme qui vive, et par malchance il pleuvait ! Je marchai toute seule sous la pluie battante, peut-être parce que tous les élèves de l'école étaient rentrés avec leurs parents. En tout cas il n'y avait plus de cyclopousses qui attendaient normalement devant la Providence (mon école) pour ramener les mamans et leurs enfants. La rue qui passait entre le CSK (centre sportif khmer) et le Phnom Daron Penh me menait directement chez moi, après les jardins publics. Mais avant d'arriver au coin du CSK, il y avait un gros banian planté en face du terrain de tennis, tout au bord de la route. Au moment où je passai en-dessous, toutes les histoires qu'on racontait à son sujet me revinrent en mémoire... On disait qu'il y avait des spectres de défunts qui y habitaient, suspendus aux branches... J'ai regardé là-haut, un peu effrayée, en chuchotant : « Il ne faut pas me faire peur ! », et je me suis mise à courir jusqu'à la maison...

 

Les bombardements japonais avaient commencé depuis plusieurs semaines déjà et nous avions eu beaucoup de morts. Juste devant le cabinet médical de mon père, on avait creusé des tranchées hautes de deux mètres, recouvertes d'un toit en terre. Son cabinet de consultation se trouvait au rez-de-chaussée et nos chambres juste au-dessus. Le marché près du palais royal avait déjà été bombardé. Ils prenaient toujours pour cible les lieux les plus fréquentés, et pendant les heures de pointe. Papa avait donc décidé qu'on déjeunerait désormais très tôt. Vers cinq heures du matin, tout le monde se levait et la cuisinière préparait un repas normal, comme un déjeuner. Depuis, j'ai gardé l'habitude de manger des soupes chinoises ou du pho le matin. Avant nous mangions des biscottes avec du café au lait, car nos voisins faisaient le meilleur café de toute la ville. Leur secret était de torréfier le café avec du beurre Bretel salé à 7%. Les clients devenaient vite des habitués et passaient chaque jour prendre un café avant d'aller au travail ! Leur machine de torréfaction se trouvait juste en-dessous de notre terrasse, ce qui nous permettait de sentir la bonne odeur de leur café tous les matins... Après le petit déjeuner, nous devions tenir jusqu'à 14h ou 15h. Dès qu'on entendait le bruit des avions dans le ciel, puis la sirène, on plongeait dans les tranchées. Pour passer le temps, on se racontait nos peurs et on imaginait l'avenir.

 

Papa avait deux amis, tous les deux docteurs comme lui : le Dr Din Dy et le Dr Nho. Dr Nho avait sept enfants, dont deux filles qui étaient avec moi en demi-pension chez les sœurs. On y allait ensemble en cyclopousse chaque matin. Sœur Joseph était notre institutrice. Elle nous montrait de grosses lettres avec un bâton pour nous apprendre l'alphabet. L'après-midi, il fallait faire une sieste sur une natte posée dans le couloir. Mon amie Ha avait l'habitude de dormir les yeux entre-ouverts... tandis que quand elle faisait semblant, ses yeux étaient bien fermés ! Un jour, notre surveillante, croyant qu'elle ne dormait pas encore et faisait la maligne, lui administra une bonne fessée !

 

Un autre jour que je discutais avec une copine pendant l'heure de lecture, sœur Joseph se fâcha et m'entraina derrière une petite porte noire au fond de la classe... C'était le cachot de punition des enfants méchants. Elle me poussa à l'intérieur en me disant que cela calmerait mon excitation. Il y faisait un noir d'encre et je n'y voyais absolument rien... Prise d'angoisse, je me mis à crier de toutes mes forces en tapant sur la porte. Aucune réaction de l'extérieur ! Au bout d'un moment, épuisée, je me calmai et commençai à tâtonner dans le noir , espérant trouver une autre porte de sortie. Surprise ! Je m'étais cogné la tête contre quelque chose de bizarre, pas dur du tout ! C'était les bananes que les sœurs nous servaient pour le goûter et qu'elles laissaient mûrir dans cette petite chambre noire.. Après avoir tant crié et pleuré de peur, je me sentais l'estomac vide... Je mangeais deux bananes avant de m'affaler par terre et piquer un somme jusqu'à ce que sœur Joseph daigna enfin me délivrer...

 

A cette époque, mes parents avaient des amis qui vivaient dans un des appartements derrière notre bloc. C'était la famille Leroy. Mme Leroy venait souvent jouer aux cartes avec ma mère et la femme du Dr Nho. M. Leroy était un fonctionnaire franco-vietnamien. Quand le personnel de la Sûreté fédérale capitula sous la menace des canons japonais, M. Leroy fut capturé et emmené ailleurs, laissant sa famille sans nouvelles. Mme Leroy eut peur pour ses enfants. « Vous n'avez qu'à venir chez nous avec les enfants, proposa papa. Nous serons un peu serrés mais ça ne fait rien ! » On installa donc des matelas et des nattes par terre pour que tout le monde puisse dormir.

 

Parmi les enfants Leroy, seul Alain, le petit dernier âgé de cinq ans, avait la tête frisée, révélant ses origines françaises. Comme les enfants restaient cloîtrés dans la maison toute la journée, le petit garçon ne pouvait s'empêcher de se mettre à la fenêtre qui donnait sur la rue. Hélas, les Japonais ne manquaient pas d'indicateurs qui leur signalaient la présence de Français pour s'attirer leurs faveurs... Les traîtres ! Ils ont vite repéré Alain. Heureusement, quelqu'un nous prévint qu'on nous avait dénoncés et que nous étions fichés. Papa en parla avec maman, et après mûre réflexion ils décidèrent de plier bagage et de rentrer au Vietnam.

 

Papa demanda à un couple de nos serviteurs, très fidèle à notre famille, d'aller acheter de grosses corbeilles en bambou tressé afin d'y ranger ses médicaments et ses instruments de travail. Il remplit quinze corbeilles. Quelques jours plus tard, un ordre japonais lui enjoignit de se présenter à un bureau de contrôle. Inquiet, il nous dit : « Je ne sais pas si je pourrais revenir, mais il faut y aller... » Mais il n'était pas encore parti qu'une délégation officielle frappa à notre porte ! Je ne vous raconte pas notre effroi.. Depuis l'occupation de la ville par les soldats du Soleil rouge, l'électricité était souvent coupée. Du coup, papa avait acheté un groupe électrogène pour l'éclairage de la maison, mais la plupart des gens utilisaient du charbon de bois. Les Japonais, ayant entendu que nous possédions un groupe électrogène, étaient simplement venus nous le racheter ! Soupirant de soulagement, papa leur lança : « Prenez ce que vous voulez, même si vous ne me donnez rien c'est sans importance ! »

 

Papa avait loué une grande chaloupe en bois, recouverte d'un toit en bambou tressé, appartenant à un commerçant qui acheminait ses marchandises par le canal du Mékong jusqu'à Saigon. Les Japonais ne contrôlaient pas encore très bien le trafic fluvial. Après avoir passé Saigon, nous continuâmes jusqu'à Mocay. Là vivait la mère de papa, dans une maison en bois près d'une cabane plus simple où vivait ma tante et ses enfants. Devant la maison de grand-mère coulait une petite rivière très poissonneuse, sur laquelle papa avait fait construire une jetée en bois. On y avait installé un banc et on y allait chaque soir respirer l'air frais en buvant notre thé. Très tôt le matin, on pouvait aussi regarder les pêcheurs de langoustines glissant doucement sur le fleuve dans leurs petites barques. Papa leur en achetait souvent et les faisait griller encore toutes frétillantes, sur un brasero à charbon qu'il posait sur le ponton pour l'occasion. Je me souviens encore de leur chair ferme et succulente... Enfin, maintenant que je connais l'enseignement du Bouddha, qui interdit de tuer tout être vivant, j'évite de manger des animaux tués uniquement pour moi... Mettez-vous à la place d'une grenouille qui sautillerait gentiment, et qu'on vous attrape pour vous faire griller ensuite, que ressentiriez-vous à ce moment-là ?!

 

Peu de temps après notre arrivée, les connaissances de grand-mère furent au courant de la présence de papa et vinrent le consulter. Comme il était d'usage dans le pays, les consultations étaient payées nature : un poulet, un morceau de bœuf, ou encore un gros poisson ! Certains jeunes de la région voulaient recevoir une formation d'infirmiers. Il accepta de leur enseigner le métier, et une douzaine de jeunes hommes entre 18 et 25 ans s'installèrent donc chez nous pendant la semaine. Papa leur apprenait à prendre la tension, faire des piqûres, des pansements, ainsi que quelques exercices de secourisme.

 

Tandis que les Français avaient repris la main au Cambodge, un mouvement indépendantiste s'était formé au Vietnam : les « Libérateurs », qui voulaient rompre le joug de la domination française. Or Mocay se trouvait dans une zone dominée par les rebelles, au cœur de la naissance du communisme vietnamien...

 

On leur avait rapporté que papa avait servi dans l'armée franco-cambodgienne lors de la guerre contre le Siam, en tant que médecin-capitaine. Ils sont donc venus lui demander de former des agents à eux. Papa n'avait pas vraiment le choix. Moi aussi, je fus embrigadée dans la « jeunesse révolutionnaire » : je portais le chapeau et chantais des hymnes indépendantistes.. Des agents spéciaux nous réunissaient pour nous apprendre à marcher au pas et chanter comme des soldats.

 

Un jour, on apprit que des soldats français approchaient de Mocay. Il fallait partir... Mes parents allèrent se cacher chez des jeunes que papa avait formés, tandis que moi je partis avec grand-mère à une dizaine de kilomètres de Mocay, dans la famille de ma tante. Mais ayant entendu dire que nous étions recherchés par les autorités françaises, ces pauvres campagnards prirent peur et refusèrent de nous laisser dormir à l'intérieur. Ils nous installèrent sur un lit de camp devant leur maison en bambou. On dormait serrée l'une contre l'autre, grelottant de froid par nuit de tempête... Au bout d'une semaine, grand-mère décida qu'on irait ailleurs. A mon grand bonheur, on retrouva papa et maman. J'appris que les soldats français avaient fait brûler les maisons de ma tante et de grand-mère.

 

Papa décida de louer un bateau et rentrer à Phnom Penh. Il refit ses paniers de médicaments, après en avoir donné quelques uns à ses élèves. Puis nous sommes partis dans une petite barque, recouverte d'un toit en bambou et de feuilles de palmier séchées. Le rameur se contentait pour dormir d'un petit coin à la poupe, où il se tenait la journée pour ramer. Papa était déguisé en paysan de la région pour passer inaperçu : il portait un pantalon en coton noir, une chemise noire (un peu comme un pyjama des temps modernes), et s'était rasé la tête. Pour échapper aux fréquentes perquisitions, il allait se cacher dans les champs ou les rizières alentours. Il nous restait trois billets de 100 000 dongs que maman avait cachés entre les feuilles de bambou du toit. Un jour, elle ne se souvint plus où elles les avait mis, et il fallut faire venir quelqu'un pour démonter tout le toit !

 

La situation devenant critique, papa décida de retourner à Saigon. En arrivant près de la ville de Mytho, notre barque croisa la grande chaloupe que nous avions louée pour quitter Phnom Penh. A son bord, le propriétaire du bateau se faisait contrôler par des soldats français. Lorsqu'il aperçut papa, qui se tenait debout sur la poupe, à côté du rameur, le commerçant le reconnut malgré son crâne chauve et ses pauvres habits, et le salua avec déférence, mains jointes et tête courbée. Hélas, ce geste attira l'attention des Français, qui nous donnèrent l'ordre d'accoster et conduisirent papa au poste de police de Mytho. On l'enferma dans une cellule avec dix autres prisonniers, sous la garde d'un geôlier, qui lança à son arrivée : « Encore un qui va aller chercher des langoustines au fond du fleuve ! »

 

Papa avait dit qu'il était médecin, mais on ne le croyait pas car il avait perdu son diplôme et donné tous ses médicaments... Mais au beau milieu de la nuit, le geôlier vint le voir, très agité, et lui dit : « Si vous êtes vraiment docteur, dites-moi ce que je dois acheter pour ma femme, elle a de grandes douleurs dans le ventre ! «  Après lui avoir demandé des précisions, mon père nota quelques médicaments sur un bout de papier, et le gardien s'en fut à la pharmacie de garde sans attendre. Le lendemain matin, sa femme allait beaucoup mieux. Tout content, il arriva très tôt à la prison et ordonna aux autres prisonniers : « Faites de la place au docteur et donnez lui votre ration d'eau pour qu'il puisse se laver correctement ! » Puis il demanda à papa s'il connaissait quelqu'un dans la ville qui pourrait se porter garant pour lui. Par chance, nous avions fait connaissance à Mytho de M. Cap, qui travaillait dans l'administration de Mocay. On l'envoya chercher, et il confirma que papa était bien médecin et n'avait travaillé pour le mouvement révolutionnaire que sous peine d'être décapité. Papa fut libéré de suite et ramené à notre barque. Nous pouvions enfin rentrer au Cambodge... Notre exode au Vietnam avait duré un an.

 

Quel soulagement lorsque la barque accosta au port de Phnom Penh ! C'était à la fin du mois de décembre 1946. Mais la joie de retrouver notre appartement fut de courte durée, car l'entrée était cadenassée et des sacs de café occupaient tout le cabinet de papa ! On retrouva notre couple de serviteurs, qui avaient été relégués dans la petite chambre sous l'escalier... Ils nous expliquèrent que papa leur avait laissé juste assez d'argent pour couvrir un an de loyer, et qu'ils n'avaient pu payer le mois de décembre. Alors nos voisins avaient payé le loyer et s'étaient emparés des lieux, disant que nous devions déjà être morts quelque part... Le vieil ami de papa, qui habitait près de chez nous, Dr Nho, accepta de m'héberger provisoirement. Papa loua les services d'un maître de l'école des garçons pour me remettre au niveau du CM1. Maître Ngoc était très sévère et nous donnait souvent des coups de rotin sur les doigts.

 

A cette époque, il n'y avait qu'un seul avocat français à Phnom Penh, Maître Stalter, et il connaissait papa. Il lui promit donc d'arranger notre affaire. Grâce à lui, on put redevenir locataires comme avant. On apprit peu après que notre voisin s'était suicidé par honte d'avoir perdu le procès, car il avait même essayé de corrompre Me Stalter en lui proposant de doubler ses honoraires... Sa femme et ses quatre enfants ne nous adressèrent plus jamais la parole...

 

Pour entrer en 6ème, il fallait passer un examen. J'obtins seulement la mention passable. Papa, qui avait avait délaissé ses clients pour assister à la cérémonie de remise des certificats, me consola : « Ce n'est rien ma chérie, mention ou pas tu rentres quand même au lycée ! Je suis déjà très fier de toi. » Papa a vraiment un cœur d'or. "

 

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